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Artériopathie obliterante des membres inférieurs

C’EST QUOI L’ARTÉRITE DES MEMBRES INFÉRIEURS?

Elle fait partie des maladies athéromateuses cardio-vasculaire. Elle atteint les artères des membres inférieurs de l’aorte jusqu’aux artères de jambe. Cette maladie donne des rétrécissements ou des occlusions des artères dû à l’altération de la paroi artérielle. Elle manifestant par une diminution de l’oxygénation des tissus. Les principaux facteurs incriminés dans le développement de cette maladie sont le tabac, le diabète, l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle ainsi que le stress et l’hérédité familiale. La fréquence de cette maladie augmente avec l’âge ce qui explique l’augmentation de son incidence dans les pays développés.

COMMENT SE MANIFESTE L’AOMI?

L’altération de la paroi vasculaire se fait progressivement au fils des années et la maladie reste longtemps asymptomatique. Le dépôt d’athérome forme des plaques réduisant la lumière de l’artère (sténose) jusqu’à l’occlure totalement par endroits (thrombose). L’évolution lente permet à un réseau d’artères collatérales (secondaires) de prendre le relais sans pour autant arriver à suppléer les tissus en oxygène à l’effort. A ce stade, la maladie se manifeste par une douleur musculaire (mollet et fesses) apparaissant après un périmètre de marche régulier (claudication intermittente).
A un stade plus évolué de la maladie, le réseau d’artères collatérales devient incapable d’assurer les besoins oxygène des tissus au repos. A ce stade, la maladie est plus grave et menace le membre. Il y a apparition de douleurs de repos et troubles trophiques (ulcers, orteil noir, pied froid et pâle, gangrène du pied) témoignant de la souffrance des tissus.

EST-CE UNE MALADIE GRAVE?

Oui! l’AOMI non traitée est une maladie grave. Les risques ultimes sont l’amputation et la gangrène. L’artériopathie athéromateuse est une maladie systémique. Un patient atteint d’une AOMI peut avoir d’autres localisations de cette malade avec des conséquences fâcheuses. Les localisations les plus graves sont les artères coronaires (infarctus du myocarde), les artères carotides et artères intracérébrales (AVC) et les artères rénales (insuffisance rénale chronique).

COMMENT DÉPISTER L’AOMI? QUELS SONT LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES UTILES?

Un diagnostic précoce est primordial. Il permet de faire le diagnostic de la maladie à un stade précoce et de dépister les facteurs de risque cardio-vasculaire. L’examen clinique est le pilier du dépistage avec la palpation des pouls (la perception du flux sanguin pulsé par le cœur par la palpation des artères) fémoral: plis inguinal, poplité: derrière le genou, tibial postérieur: derrière la cheville et pédieux: dos du pied. En cas de sténoses des artères ou d’occlusion ces pouls sont faibles ou abolis. L’auscultation artérielle permet d’objectiver un souffle témoignant du rétrécissement artériel.
L’écho-doppler artériel fait le diagnostic des lésions vasculaires, évalue leur retentissement et permet de faire le bilan des lésions associées. C’est un examen anodin et non invasif. Ce bilan lésionnel est complété par l’angioscanner (scanner des artères) et l’angio-IRM (Imagerie par Résonance Magnétique).
Il est important de faire le bilan de la maladie athéromateuse. L’interrogatoire cherche les facteurs de risque cardio-vasculaires et les antécédents personnels et familiaux. Il permet aussi de chercher des signes d’atteintes coronaires ou d’atteintes cérébrales . Un bilan biologique permet de faire le diagnostic d’un diabète ou d’une hypercholestérolémie méconnus.

QUEL EST LE TRAITEMENT DE L’AOMI?

L ’éducation du patient est au centre le prise en charge avec exercice physique d’intensité modérée et changement important de mode de vie. Dans tous les cas, il faut contrôler les facteurs de risque : arrêter le tabac, traiter ou équilibrer un diabète, réduire le taux de cholestérol.
Lorsque l’AOMI est asymptomatique ou peu symptomatique, le traitement est exclusivement médical. Lorsque l’AOMI est symptomatique avec restriction sévère du périmètre de marche malgré plusieurs mois de traitement médical bien suivi, ou en cas de signes d’ischémie (douleurs de repos, lésions cutanées) il faut envisager un traitement chirurgical.

1-Le traitement médical :
Le traitement médicamenteux au long cours est recommandé chez tous les patients que l’AOMI soit symptomatique ou non. Il comporte les antiagrégants plaquettaires : aspirine à faible dose ou Clopidogrel. Ces médicaments permettent de fluidifier le sang afin que celui-ci ne forme pas de caillots sur les parois artérielles malades. Le traitement médicamenteux comporte aussi les Statines qui diminuent le taux de LDL cholestérol et qui permettent de stabiliser les plaques d’athérome sur les parois artérielles.

2-Le traitement chirurgical :
L’objectif du traitement chirurgical est de revasculariser le membre et assurer un flux sanguin adéquat. Il existe trois techniques en chirurgie artérielle : le traitement endovasculaire (la dilatation ou angioplastie), le pontage et l’endartériectomie.

• Le traitement endovasculaire :
C’est la technique la moins invasive qui permet de désobstruer ou de dilater les artères mais elle n’est pas toujours possible. Elle consiste à ponctionner l’artère fémorale en général, à l’aine, sous anesthésie locale ou générale, à passer un ballonnet dans l’artère jusqu’à l’endroit où l’artère est obstruée ou rétrécie. Si la dilatation au ballon ne suffit pas ; on peut avoir recours à poser un stent (structure métallique qui permet de recréer une lumière).

• L’endartériectomie :
Cette technique consiste à désobstruer chirurgicalement une artère lorsque la lésion est focalisée et intéresse un carrefour artériel important (fémoral, aortique). Les résultats sont bons à long terme. L’artère est clampée puis ouverte ; l’athérome est décollé de la paroi puis l’artère est fermée directement ou sur un patch prothétique ou veineux pour élargir la lumière.

• Le pontage artériel :
Ce traitement, plus lourd et dont la convalescence est plus longue que les autres techniques, est proposé pour les lésions artérielles longues et plus importantes. L’intervention consiste à court-circuiter la lésion en réalisant une dérivation entre l’artère perméable en dessus de la lésion et les artères perméables en dessous. Pour réaliser ce pontage, on utilise soit un tube prothétique soit une veine superficielle prélevée à la cuisse. Ces greffons sont cousus sur les artères après clampage de ces dernières.

• Le traitement des lésions cutanées :
La cicatrisation des ulcères après revascularisation, nécessite des pansements avec des soins infirmiers assez fréquents. Lorsque les lésions cutanées sont majeures ou non réversibles (nécrose), il est parfois nécessaire de réaliser des amputations : mineures (orteils ou avant pieds) ou majeures (milieu de la jambe ou de la cuisse). En cas d’amputations majeures, l’appareillage est possible dans des centres spécialisés.

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